Partenariat Association Un Maillot Pour La Vie

http://www.aiderdonner.com/freerideaddictteam#dons

jeudi 6 août 2009

Jusqu'aux oreilles...

6 Août
Aujourd’hui, les prévisions annoncent un temps maussade, bouché le matin puis neige l’après midi. On décide donc de ne pas mettre le réveil trop tôt.
A huit heures, lorsqu’il sonne, personne ne bouge, signe que le décalage horaire est désormais bien assimilé mais aussi que la fatigue commence à se faire sentir. Apercevant un morceau de ciel clair, je me lève pour voir. A cet instant, Pat vient nous voir : « levez vous les gars ça n’a pas l’air trop mal ». Le temps d’un rapide petit déj’, le soleil illumine déjà El Collar , un run du coin. On se dit que peut être une grosse journée nous attend. En arrivant dans la première remontée, tout s’est déjà rebouché, c’est presque jour blanc. Qu’importe, Marte, le télésiège du haut de la station donnant accès à tous les couloir vient d’ouvrir. On monte, on verra en haut.
Pas ou peu de traces, Pat et Fab nous emmènent dans la variante d’Eduardo, que nous avions faite avant qu’il ne neige. Là, c’est une toute autre histoire. La combe est gavée de neige. A froid, les premiers virages sont difficiles tant il y en a, mais nous prenons tout de même beaucoup plus de plaisir à fendre la neige vierge qu’hier.
La première rotation effectuée, nous remontons illico. Pat décide de nous faire connaître une petite combe un peu excentrée par rapport à la première. En arrivant à son départ, nous avons moins de chance que pour le premier run. Le vent a formé une belle plaque sur tout le haut du premier couloir, il va falloir être prudents. Pat s’assure que tous nos ARVA sont allumés puis il s’engage. Un à un nous le rejoignons, ça passe sans partir sous nos pieds, soulagés. Enfin on va pouvoir se lâcher… car ici pas une trace, la face nous appartient tandis que le soleil tente de percer le manteau nuageux et nous offre plus de visibilité. Nous choisissons chacun notre ligne et nous engageons en essayant de suivre Pat. Impossible il va trop vite pour nous. Qu’importe, le plaisir est bel et bien là, et nos tâchons d’appliquer ses consignes, ce qui ne fait que décupler nos sensations et notre bonheur. Par une traversée, nous regagnons un grand champ de neige, là encore vierge de toute trace. Un bonheur immense, laisse son empreinte dans cette immensité ouatée, en se penchant de plus en plus dans les virages, en maîtrisant de mieux en mieux les lattes… Dommage, s’est déjà fini.
Nous en sommes quitte pour se repayer une bonne demi heure de télésiège. En haut, c’est re-belote, variante d’Eduardo en tirant un peu plus à gauche pour de nouveau faire nos traces. Les possibilités de lignes sont innombrables. Et même si la faible visibilité nous freine certainement, les courbes sont de plus en plus larges. Chacun fend le manteau neigeux en en ayant jusqu’à mi cuisses. Et ces dernières, même si ça tourne tout seul dans toute cette poudreuse, commencent à chauffer sérieusement sur le bas des runs. Si bien que pour l’heure elles sont notre seul frein, notre seule limite… On ne s’arrête dans ces longues et larges faces que lorsque les jambes ne peuvent plus nous porter en toute sécurité ; et la limite n’est pas toujours facile à trouver ! Une fois de plus, 1 200m de dénivelé, enfilés en un rien de temps, et déjà la troisième trace de la journée que nous laissons dans les faces.
Au bas de ce run, Fab nous rejoint. Lui et Pat décident de nous faire découvrir un nouveau couloir. Une plaque énorme chapeaute ce dernier. Il va de nouveau falloir être prudents. Un premier couloir, un peu glacé sera facilement négocié sans que ça bouge. Ensuite, lorsqu’il débouche sur une plus large pente, Pat et Fab n’ont pas l’air rassurés, ça à l’air bien plaqué. On ne bouge pas, on laisse faire nos deux guides qui cherchent le compromis entre LA ligne et la sécurité. Pat se lance, rien ne bouge. Eric le suit, pas de problème, mais ça à l’air de craquer un peu sous les lattes. Avec Ber, nous décidons de prendre un peu sur la gauche. Bon choix. On s’en met jusqu’aux oreilles, la neige est excellente et la pente correcte. Les cuisses brûlées, comme à l’accoutumée depuis que nous sommes ici, nous rejoignons Eric sur le bas de la pente. Un dernier champ de neige et nous rejoignons Pat et Fab pour clôturer ce quatrième run de la journée.
Nous enchaînerons en suite deux nouveaux runs dans les mêmes itinéraires qu’au départ. Malgré cela chacun de nous à encore la chance de pouvoir tracer sa ligne. En effet aujourd’hui, pas grand monde sur les pistes… et moins encore en dehors ! Peut être ont-ils eu peur de la météo ? Quelle bonne idée ils ont eu !!!
Pour notre part, cette journée ne fut que pur gavage. Eric s’étonne de la force de la neige qui tape dans son abdomen, Bertrand fait limite frotter ses aisselles à la surface de toute cette peuf tant il se penche, c’est vous dire s’il y en a.
Pour résumer la journée, 6 itinéraires de 1200m de dénivelé pour un total de 7200m à tracer dans une peuf de rêve. Les progrès sont là ; ils nous ouvrent la voix vers un nouveau monde de sensations… Que demander de plus ? Une pizza ? On s’en est justement enfilé deux en rentrant ! Du grand ski et du pur bonheur aujourd’hui en attendant les grandes manœuvres de demain, puisque cette fois ci, la météo annonce grand beau : ça promet !!! mais d’ici là, récup… car la machine charge, et c’est tout bon !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 

blogger templates | Make Money Online