Partenariat Association Un Maillot Pour La Vie

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lundi 31 août 2009

Voilàààààààà, c'est fini...

Vendredi 28 et Samedi 29 et Dimanche 30 Âoût

Vendredi 28, dernier jour à Ushuaïa. Le réveil est tardif, rien de particulier au programme, si ce n'est confirmer les vols retour, terminer les derniers achats. Une petite balade sur le bord de la baie, dans un froid glacial et humide. Quelques moments de solitudes, de reflexion. On pense, on se remémore tout ce qu'on a vécu en un mois. Le temps passé entre avions, bus et voiture. Le bonheur que tout ces kilomètres ont occasionnés, les sensations et sentiments qu'ils nous ont procuré. Des rires, des larmes de joie... Tout défile dans nos tête. Encore quelques photos pour essayer de se rassurer, mais non : C'est la fin.



Nous rentrons tranquillement à l'auberge, prenons notre dernier repas et attendons l'heure du départ, dans le calme. Fatigués sans doute, démoralisés surement.
Nous voilà à l'aéroport. Surprise : le vol n'est pas affiché. On jette un coup d'oeil au billets. Stupeur : on s'et trompé de date, le vol est pour demain... Sauf qu'on doit etre à midi à Buenos Aires pour l'avion de Madrid.
Sans attendre nous filons en ville tenter de prendre des billets pour le soir. Cinq places, ça risque d'être compliqué, ce qui impliquerait de changer les vols retour en espérant qu'il y ait de la place, de pouvoir retrouver 3 paires de skis perdues dans Buenos Aires, de râter les premiers jours de travail...
C'est bon, ils ont de la place. Sauvés.


Nous embarquons sur le coup des 21 heures. 3 heuresde vol nous déposent à Buenos Aires, il fait plus de 20°, ç fait drôle.La nuit sera courte pour certains, inexistante pour d'autres. Le temps de récupérer les skis à la gare routière et nous voilà de nouveau dans une salle d'embarquement, cette fois ci la destination fait moins rêver : Paris.
Les vols s'effectueront sans encombre et c'est sur le coup des 10 heures que l'avion pose ses roues sur le tarmac parisien.
Un mois jour pour jour après notre départ nous sommes de retour.

L'impression est étrange. C'est comme si l'on revenait d'un autre monde. Nous retrouvons les couleurs métissées de la vie parisienne, ses foules aussi. C'est sans doute ça qui me gène le plus. D'étendues immenses où nous étions seuls à des kilomètres, je me retrouve dans des files d'attente, bousculés par des gens, oppressé par le temps qui pendant quatre semaine semblait ne plus exister. La chaleur nous étouffe, nous avons retrouvé l'été, c'était finalement bien l'hiver...
Une page se tourne. Une aventure se termine. Un an de préparation, de rêve d'immagination. Au bout du compte: d'énormes satisfactions. Des désillusions, des remises en questions aussi. Qu'importe c'est la vie...

Au final cette aventure reste grandement positive. Parfois mis en difficultés par certains faits (on nous annonçait le pire sur les routes, nous n'avions pas de voiture au départ, les billets d'avions à changer...), nous avons su, certes avec un peu de chance mais ça fait partie du jeu, retomber sur nos pattes à chaque fois, rebondir, et profiter pleinement, comme prévu, de ce superbe pays.
Don't cry for me Argentina chante Madonna. C'est plutôt nous qui avons envie de pleurer pour elle. Tu vas nous manquer.

jeudi 27 août 2009

Expedition australe

Jeudi 27 Août

Ce matin, nous avons projeté de visiter le canal de Beagle en bateau. Cette voie maritime longe les côtes sud de l’Isla Grande. Parsemé de petites îles, il offre une vue impériale sur Ushuaïa et la chaîne montagneuse qui la domine. Comme à notre habitude, le temps est bouché ce matin… mais le temps d’embarquer et de sortir du port, déjà le soleil pointe son nez. Encore de la chance pour nous, on ne va pas s’en plaindre.





Nous voilà partis pour trois heure et demie de promenade.







Lotis dans une embarcation de moindre taille, nous approcherons le phare des Eclaireurs situé au bout de la baie d’Ushuaïa.










Le capitaine nous emmènera ensuite tout près d’un île remplie de cormorans. Ces volatiles, d’un plumage noir et blanc, tapissent littéralement la surface de l’îlot, et font sans cesse des va et vient vers l’Océan. Ils en reviennent chacun avec des algues pour construire leur nid. Se laissant transporter par le vent, ils semblent maîtriser les courants d’air à la perfection. Un joli ballet animal encore une fois.






Un peu plus loin, ce sont des loups de mer, mammifères proches de l’otarie, qui ont élu domicile sur une autre île. Ils sont plus d’une centaine à se dorer au soleil, à se chamailler, à jouer dans l’eau, à lutter pour regagner le rivage. Quelle chance nous avons d’assister à un tel spectacle. Preuve, une nouvelle fois s’il en était besoin de l’hospitalité argentine, boissons chaudes et petits gâteaux nous sont servis à bord. Très appréciable par le froid glacial qui sévit sur le pont.



















Nous aurons l’occasion d’aller nous dégourdir les jambes sur une autre île où l’on nous présentera un peu la flore locale, même si elle se fait rare en hiver.



Le retour au port se fera tranquillement, dans la bonne humeur, accompagné par une musique et un digestif locaux… Vraiment cool ces argentins !!! Une fois arrivés, nous avalerons un sandwich avant de prendre la direction du glacier Martial. Malheureusement il est un peu tard et nous ne pourront aller jusqu’à ce dernier. Nous en serons quitte pour rejoindre la ville tranquillement à pied, avant de flâner un peu dans ses rues, les plus australes de la planète.

Transfert en Terre de Feu

Mercredi 26 Août

Nous devons rendre la voiture à quatorze heure puis prendre l’avion pour Ushuaïa. Grasse matinée pour tout le monde. Chacun fait son sac et s’organise pour ne pas exploser le quota autorisé à l’aéroport. Un dernier repas, et nous filons rendre notre cher 4x4 qui nous aura mener dans les plus beaux endroits du pays et fait parcourir tout de même 4000 kilomètres. Pas mal en 8 jours !!!




C’est sans doute le prix à payer pour mériter tout ce que nous avons vu, mais vraiment c’est sans regrets !!! A l’aéroport, l’avion est annoncé avec une heure de retard. Après avoir passé l’après midi à attendre, nous quittons El Calafate au crépuscule pour rejoindre la ville la plus australe du monde : Ushuaïa. Après une petite heure de vol nous atterrissons en Terre de Feu, dernière escale de notre périple.

Day Off

Mardi 25 Août
Aujourd’hui, Laure Eric et Claire avaient prévu de faire du cheval, afin de profiter des immenses étendues qu’offre cette belle Argentine. Malheureusement, le programme proposé ne semble pas très alléchant. Nos trois gauchos préfèrent renoncer au risque d’être déçu. Du coup, la journée sera consacrée au repos, à la détente… Emplettes, coup de fil à la famille, courrier, footing pour certains, balades autour du lac pour d’autres, chacun vivra la journée à son rythme et à son envie. Ca fait du bien aussi de souffler et de profiter de cette jolie petite ville d’El Calafate. Le soir un restaurant nous propose une parilla (grillades) à volonté. Impossible de refuser. Nous nous lançons, et c’est la panse bouffie que tout le monde ira se coucher.

Trekking andin

Lundi 24 août 09


Ce matin, encore une fois, réveil matinal. Nous voilà partis pour El Chalten. Capitale nationale du trekking et de l’andinisme. La météo annonce de la pluie, tant pis, on se lance quand même, avec un peu de chance on aura de la neige là bas, ça pourrait rendre la journée agréable. 200 kilomètres nous séparent de notre destination, et déjà, après un quart du trajet, le ciel se dégage. Les nuages laissent apparaître une lumière orangée qui illumine la ligne d’horizon. Au loin, on aperçoit même des soupçons de ciel bleu. Cool.


Peu de temps après, alors que nous nous trouvons encore à plus de cent kilomètres, se dressent sur la ligne de crêtes le Cerro Torre et le Fitz Roy, nos objectifs avoués de la journée. Comme seuls, ils s’élèvent au milieu du massif montagneux, éclairés par un soleil de plus en plus présent. Au fil de la route, les paysages deviennent merveilleux, presque idylliques. Traversant la pampa, rectiligne au possible, la route semble se terminer au pied de ses monstres granitiques de 3100 et 3400m de hauteur. Nous prenons le temps d’observer la faune.


Les guanacos, cormorans et moutons sont dans leur élément, rien ne semble les perturber. Après deux heures de route, nous voilà à El Chalten, toute petite ville nichée dans une vallée sublime, bordée de près par le lac Viedma, de nombreux glaciers, et surplombée par des sommets impressionnants. Un arrêt au bureau des guides nous permettra de nous décider pour la balade de la journée : ce sera le lac Capri, à une heure trente de marche. De là bas nous devrions pouvoir observer le Fitz Roy de plus près.


Nous voilà donc partis, sacs et pique nique sur le dos pour ce qui devrait être un bon petit trekking. Le soleil est radieux. Dès les premiers pas, nous rencontrons la neige. Tous chaussés pour, elle ne nous cause pas de difficultés notables…au pire nous mettrons un peu plus de temps. Le chemin serpente dans un petit bois, la pente est un peu raide au départ puis décline peu à peu. La vue sur la vallée est sublime. Le sentier contourne un massif rocheux, traverse une forêt à nouveau puis débouche dans une clairière.


Et là, nous en prenons plein les yeux. Droit devant nous, se dressent d’immenses colonnes granitiques : le Fitz Roy et ses nombreux autres sommets avoisinants. Nous avons l’impression de pouvoir les toucher… Pourtant, ils sont au moins à dix kilomètres de nous !!!














La verticalité des faces impressionne. A l’œil nu, difficile d’imaginer quelqu’un grimper là dedans… d’ailleurs le Cerro Torre n’a toujours pas été conquis par l’Homme.

Des glaciers d’étirent ici et là au pied de ce massif indescriptible. Des chutes de séracs se font entendre. Un silence pesant nous rappelle que nous sommes perdus au milieu des Andes, à 200 kilomètres de la ville la plus proche hormis El Chalten. Le casse croûte aura lieu au bord du lac Capri qui a revêtu son habit hivernal tout de blanc immaculé. Nous reprendrons ensuite notre route pour terminer la boucle nous menant au mirador.

Nous terminerons enfin la balade, sous un soleil qui tombe peu à peu, par le même chemin qu’à l’aller. Un petit coucou à un jolie cascade avent de reprendre la route et nous voilà repartis pour El Calafate. Au soleil couchant, la route nous laisse admirer de merveilleux paysages de lacs et de montagnes…Superbe

mardi 25 août 2009

Parc national Los Glaciares

Dimanche 23 Août

Après la longue journée de route d’hier, pas question de se lever tôt pour avaler des kilomètres aujourd’hui. Au programme donc, la balade en bateau devant le glacier Perito Moreno. Aux alentours de midi, nous voilà sur le lieu d’embarquement. Le prochain départ est pour 14H15. Du coup, ceci nous laissera le temps d’aller jusqu’à la petite péninsule donnant sur le glacier.


La route longe une immense étendue d’eau, que l’on prend pour le lago Argentino, mais qui en fait n’en est qu’un petit bras. Des icebergs flottent ici et là. Déjà, nous apercevons ce fameux glacier dont on parle depuis si longtemps. Quelques virages plus tard, le temps de garer le 4x4, nous nous retrouvons face à ce géant.




Cinq kilomètres de large, quatorze de long, soixante cinq mètres de hauteur en façade. Impressionnant. Le tout se jetant dans le lac de manière abrupte. Ses arrêtes sont saillantes. Chaque face de sérac ou de crevasse a une couleur différente selon son orientation, la lumière, son ancienneté, sa densité…Un véritable nuancier de bleus. De temps à autres, des bruits sourds nous parviennent de ses entrailles. Sans doute des chutes de séracs, peut être tout proche, ou à des kilomètres. Impossible de pénétrer dans l’intimité de ce labyrinthe de glace.



































Impossible de pénétrer dans l’intimité de ce labyrinthe de glace. Face à ce spectacle, nous nous sentons minuscules. Minuscules en taille et en poids, face à ce monstre glaciaire dont les masses sont indéfinissables à l’échelle humaine. Minuscules également en âge : cette glace qui se trouve devant nous, n’était qu’un flocon de neige il y a plusieurs dizaines voire centaines d’années. C’est dire si le poids des ans a travailler, marteler, déplacer ces masses d’eau solidifiées, qui pourtant semblent si jeunes tant leur aspect est luisant, étincelant, translucide même parfois…


Bref, un véritable spectacle devant lequel on ne peut rester qu’ébahit. Les belvédères se succédant nous en rapprochent pet à peu pour observer les moindres détails de cette merveille. Déjà il faut repartir pour embarquer pour la promenade lacustre.
Cette fois ci, nous devrions pouvoir approcher d’encore plus près le glacier. Après quelques minutes, nous voilà au milieu des icebergs. Certains font figure de glaçon dans l’immensité turquoise du lac, d’autres sont aussi gros que le bateau. C’est à se demander depuis combien de temps ces masses d’eau glacée déambulent sur le lac.



Puis nous y voilà, enfin, au pied du glacier, enfin presque. Car malgré l’impression de proximité qui nous gagne, nous n’en sommes qu’à 300 mètres. Mais ces parois sont telles qu’on à l’impression de pouvoir toucher la glace. Sur les rivages, des piétons nous remémorent l’échelle de ce qui se dresse devant nous. On les distingue à peine. Le bateau nous balade sur plusieurs centaines de mètres devant le glacier, quand soudain, un énorme bloc se détache et vient s’écraser à la surface de l’eau. Les éclaboussures sont énormes, même de loin, le bruit impressionnant. Le cycle de l’eau suit son court. Cette glace de plusieurs décennies va peu à peu fondre dans le lac pour redevenir gouttes d’eau.
Le soleil joue à cache cache avec les nuages et nous montre différents visages du Perito Moreno. Que dire devant un tel spectacle ? Après une heure de contemplation, nous regagnerons le rivage avec de nouvelles images, gravées à jamais dans nos mémoires.

dimanche 23 août 2009

Occident Express

Samedi 22 Août

Aujourd’hui sera sans doute l’un des jours les moins palpitants du périple. Au programme, 900 kilomètres de route et de piste pour traverser la Patagonie d'est en ouest et rejoindre initialement El Chalten, mais finalement El Calafate, au sud des Andes. Douze heures de trajets seront nécessaires, avec une halte forcée à un barrage pétrolier du à une grève du personnel. Le reste se fera tranquillement, et c’est vers 19H30 que nous arriverons, à cours d’essence, dans la jolie petite ville d’El Calafate.

Retour vers le futur

Vendredi 21 Août
Après avoir écumer pas mal de kilomètres la veille, nous optons pour une journée plus tranquille. Au programme, le parc provincial de Bosque Petrificados. D’après les guides, nous sommes censés pouvoir observer des arbres pétrifiés par une éruption volcanique d’il y a 65 millions d’années, et conservés tels quels. Après une heure de route, nous gagnons la pistes censée nous mener dans ce sanctuaire.


Mais après plusieurs tentatives, toujours pas de parc. Les indications sont inexistantes, nous avons beau chercher, nous ne trouvons rien. Au bout d’un moment nous décidons d’un commun accord de manger en bord de piste au milieu de la pampa. Un troupeau de chevaux sauvages viennent nous observer. Le vent souffle, il fait froid, mais quel bonheur de partager un repas au milieu de ces immensités.





C’est lors du chemin retour, que nous trouvons le panneau nous menant au parc. Sur la piste, au fil des virages, le décor change. De la pampa plate et aride, nous nous retrouvons dans un milieu lunaire, très escarpé, fait de canyon et pitons rocheux. Non nous ne sommes pas dans le Colorado, et pourtant… Dès notre arrivée à l’entrée du parc, des décors somptueux tapissent la ciel. Allant du brun à l’orange, les strates de roches se superposent sur les montagnes, donnant lieu à d’énormes millefeuilles rocheux.



Le gardien du parc nous explique la visite, puis nous laisse divaguer, seuls, à l’intérieur du parc. Après quelques minutes de marche, nous rencontrons notre premier arbre pétrifié. En réalité, certains de nous s’attendait à voir une véritable forêt, figée par le temps. Il n’en n’est rien. Seuls, quelques troncs, sont posés sur le sol, ou dépassent de certains dômes rocheux. En fait, ils ont été amenés par l’eau, puis recouvert par des sédiments. La pression de ces derniers étant si forte, que la silice et et le calcaire ont pénétré à l’intérieur des troncs et ont solidifié à jamais ces derniers, qui apparaissent au fil du temps, grâce à l’érosion naturelle du sol.






A l’œil nu, impossible de les différencier de vrais arbres, c’est stupéfiant. Les moindres détails ont été conservés, la moindre fibre… Seul le toucher peut nous convaincre qu’ils sont devenus pierre.







Et si ces arbres sont à voir, le plus spectaculaire est sans doute le cadre dans lequel on évolue. Entre Far West et paysage lunaire, le moindre ressaut rocheux donne lieu à de magnifiques prises de vue. D’autant plus que nous avons la chance d’être accompagnés par le soleil. Cette petite balade des plus agréables nous fit prendre conscience du poids des années dans n’importe quel paysage que nous regardons. En effet, ici même, dans quelques temps, peut être reconnaîtrions nous à peine cet endroit magique. A nous, en laissant tel quel un tel joyau lorsqu’on s’y promène, de le pérenniser.

La peninsule Valdes

Jeudi 20 Août

Deuxième jour à Puerto Madryn. Ce matin, nous prenons à nouveau la direction de la péninsule Valdès. Cette fois ci, le but de la promenade est d’approcher divers mammifères marins tels qu’éléphants de mer, phoques, otaries, et même encore, pourquoi pas des baleines. Sur la carte, cette péninsule ne semble vraiment pas grande. En réalité, les choses sont toutes autres. Il nous faudra plus de deux heures pour gagner la Punta Delgada où nous sommes censés observer la faune.


Une fois sur place, malheureusement, des clôtures nous empêchent de gagner la plage. Ce n’est donc que par dessus les petites falaises surplombant l’océan que nous pouvons observer quelques lions de mer. Ces énormes bêtes semblent tranquillement se reposer sur la plage. Lorsque l’un d’entre eux bouge, on peut facilement se rendre compte qu’ils ne font pas partie des animaux les plus toniques qui existent. En effet, ce ne sont ni plus ni moins que des amas de graisse posés sur la plage. En cette saison hivernale, ils ne chassent plus et donc s’économisent un maximum.
















Un peu plus loin sur la côte, une autre colonie, beaucoup plus importante nous laissera la chance d’observer ces énormes mammifères de presque 4 tonnes pour les plus gros. Les prises de vue sont nombreuses, nous les avons sous tous les plans.

Le temps d’observer une baleine qui se déchaîne au loin, et nous voilà repartis. Certes, cette journée nous a encore demandé pas mal de kilomètres pour au final, un spectacle bien moins impressionnant qu’hier mais tout de même… A quel endroit en France, a-t-on la garantie de pouvoir observer un tel spectacle ?




Nous reprendrons ensuite la route pour Comodoro Rivadavia, avec la douce déception de ne pas avoir eu le temps d’être aller voir les colonies de manchots de Punta Tombo. Une bonne excuse pour revenir un jour…


Le grand bleu

Mercredi 19 Août,

Après une longue nuit de route, assez éprouvante, nous arrivons à Puerto Madryn vers 6H30. Le jour n’est pas levé, nous nous garons au bord de l’océan et profitons des quelques instants de pénombre pour essayer de dormir un peu. Un moment plus tard, Laure qui se baladait sur la plage, vient nous chercher : « Venez voir y a des baleines au bord de l’eau !!! » Rapidement debout, nous filons sur la plage, où, à l’aube naissante, d’énormes cétacés nous offrent un véritable ballet aquatique. Il fait très froid, nous sommes fatigués, mais quelle beauté… Elles sont au moins une dizaine et vaquent à leurs occupations sans se soucier des badauds que nous sommes.
Après un petit déjeuner pour nous réchauffer, nous nous installons à l’auberge avant de prendre la direction de la péninsule Valdès. Site classé au patrimoine mondial de l’Unesco, nous devrions pouvoir observer de plus près baleines et autres mammifères marins. Après plus d’une heure de route, nous arrivons à Puerto Pyramides, lieu d’embarquement pour les promenades d’observation. Lotis dans un énorme zodiaque, nous voilà partis pour une heure et demie de spectacle. Le bateau repère une mère et son baleineau et les approche de très près. Les mouvements lourds et amples de ces monstres marins nous laissent comprendre leur force, leur poids… Lorsque le bateau s’approche, l’eau claire nous permet de les découvrir dans leur ensemble. Impressionnant. Le petit s’essaie aux éclaboussures, la mère, plus paisible, se contente de faire apparaître quelques morceaux de sa splendeur. Les photos et les films vont bon train, mais ne pourront sans doute refléter ce que nous sommes en train de vivre. Au loin sur la côte, une colonie de lions de mer jouit du soleil pour notre plus grand plaisir. Le spectacle est encore une fois grandiose. Il est désormais temps de regagner la côte, de nouvelles images pleins les yeux et déjà l’envie d’être demain pour découvrir de nouvelles choses.

samedi 22 août 2009

De la galere au paradis

Dimanche 16 et lundi 17 Août

Nous voilà depuis hier dans la charmante ville de Bariloche. Après un long périple en bus grand confort, nous retrouvons Laure et Claire, comme convenu, à la gare routière. Partis pour récupérer le 4x4 que nous avions loué, nous n’allons pas tarder de connaître notre première désillusion. Pas d’agence, d’autres fermées, bref, changement de programme pour ce premier après midi qui devait nous emmener du côté de San Martin De Los Andes.





Nous en serons quittes pour nous restaurer copieusement, avant une petite promenade digestive le long du lac Nahuel Huapi, arrosée par une pluie des plus froides. Le lendemain, nous lançons les opérations pour récupérer la voiture. Impossible de trouver notre contact. Démarches téléphoniques et négociations seront vaines, nous n’avons plus qu’à nous trouver un autre moyen de transport pour rejoindre le bout du monde. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous aurons notre 4x4 en fin de journée.



D’un commun accord, et malgré un temps plutôt bouché, animé par quelques flocons, nous tentons de prendre le chemin de Cerro Otto. Un belvédère au dessus de Bariloche, offrant paraît-il, un majestueux et panoramique point de vue. Les premiers hectomètres se feront tranquillement sur la route enneigée, puis nous choisirons de gagner le sommet par un petit sentier, ou du moins ce qui y ressemble, après la chute de neige de la nuit. L’ambiance est des plus sympa, nous sommes partis pour une heure de marche à priori.







Seul le temps ne nous garanti pas de faire des photos une fois arrivés en haut. Au fil de la montée, passant de bois de sapins en bosquets de bambous (et si c’est possible, même sous la neige !!!) la lumière perce les nuages et nous offre quelques fenêtres magiques, à travers ce mur de brume. Plus nous nous élevons, plus le bleu remplit le ciel. Peu à peu, les contours du lac s’élargissent. Parsemé d’îlots, harcelé par le vent, son reflet nous éblouit tel un projecteur.



Un véritable contraste au milieu de l’atmosphère sombre de la forêt. La neige est de plus en plus présente et nous régale. Chacun en profite à sa manière, nous ne voyons plus le temps passer. Voilà déjà deux heures que nous marchons, et nous ne voyons toujours pas notre objectif. Longeant à flan de montagne le Cerro Otto, nous y parviendront peu à peu. Dans un décor de cinéma, le rideau de nuages laisse transparaître, et même apparaître parfois, le panorama tant attendu. Splendide.

Une ambiance proche de ce que pourrait être le paradis. La diversité du paysage est telle que nous avons du mal à savoir où nous sommes. La luminosité changeante transforme l’atmosphère à chaque instant. De la neige à mi-cuisse, et au bout de trois heures de marche, nous regagnons tranquillement le téléphérique qui nous redescendra de nos nuages

dimanche 16 août 2009

Adios Las Leñas

Samedi 15 Aout












Ca y est, nous quittons Las Leñas, direction San Rafael puis Bariloche. Quelques 17 heures de bus nous attendent !
Ces trois derniers jours à la station ( Mercredi 12, Jeudi 13, Vendredi 14 Aout ) ont été marqués par de fortes précipitations, tantôt sous forme de pluie, tantôt sous forme de neige. Il en a résulté très peu de ski pour nous ( une demi journée seulement ), et de longs moments d’attente coincés à l’appartement. Au programme, musique, lecture, TV pendant que le temps prend des allures d’apocalypse pour conclure avec pas loin d’un mètre de neige ce matin au réveil. Nous aurons finalement connu notre tempête andine !
Ces quinze jours de ski auront été un pur bonheur pour nous. Ils nous auront permis de progresser énormément grâce aux conseils de Pat, notre guide, qui nous a ouvert la voie vers un nouveau ski beaucoup plus engagé et tendu que celui que nous avons l’habitude de pratiquer. A nous à présent d’arriver à gérer ce type d’approche. En effet, les crashs auxquels nous expose cette technique ne sont pas ceux du passé. Pat nous a mis en garde et a même calmé le jeu en fin de séjour !
Au delà de nos progrès, nous avons eu le privilège de rider des faces énormes dans des conditions de neige exceptionnelle ! De l’avis de notre guide local le run d’Entre-rios, chèrement acquis grâce à 5 heures de marche par la voie directe dans la poudreuse, reste un instant de grâce : rarement les conditions sont aussi bonnes. Il restera pour moi sans doute le point culminant du séjour : 1minute 30 de pur bonheur, de sensations jamais vécues auparavant, et sans doute malheureusement difficiles à retrouver à l’avenir…
La vie hors ski a été des plus agréables également, que ce soit à l’appartement autour d’un asado, ou dans la station où les argentins sont des plus sympathiques.
Voilà, la page ski se tourne, et c’est à regrets pour ma part que je quitte Las Leñas, même si à présent nous voilà partis pour un périple d’un peu moins de quinze jours qui nous mènera, nous l’espérons, jusqu’à Ushuaya.

Faute de neige fraiche...

Mardi 11 août

Le soleil fait de plus en plus connaître ses effets sur la neige. Les faces deviennent dégueulasses à rider. Nous choisissons de ne pas chausser et de profiter du soleil autrement. Une petite balade en station, un verre en terrasse suffiront à notre bonheur. Nous prenons le temps de profiter du soleil qui risque de nous faire défaut sur la seconde partie du séjour, mais aussi de recharger les batteries, car les organismes sont atteints !

jeudi 13 août 2009

Lundi 10 Août

Vu la météo, pas question de se lever tôt. Les faces sont déjà toutes tracées, le soleil doit faire son effet avant que nous puissions descendre en prenant un minimum de plaisir. Un premier dans Mercurio, nous fera constater la différence de neige par rapport au milieu de semaine. Quelques morceaux sont agréables à rider, d’autres beaucoup moins, mais bon, le cadre reste idyllique, nous sommes de l’autre côté de la planète et des saisons, nous ne pouvons qu’apprécier. Le deuxième run aura pour itinéraire une variante du premier, quasiment dans les mêmes conditions. Nous terminerons la journée, qui restera l’une des plus tranquille du séjour, dans la variante d’Eduardo. Ici, vu l’heure de passage et la température, la neiges est complètement revenue, on dirai du sorbet. Si bien que dans une face, une coulée de neige lourde ne manquera pas de partir sous notre passage. Rien de bien effrayant ni dangereux, mais le fait de voir que ça pouvait bouger à tout instant nous rappelle à l’ordre. Etant coupée en deux, l’avalanche laissera à Bertrand le temps de passer au milieu pour se mettre à l’abri. Ne faisant aucun dégât, cette épiphénomène nous aura fait vivre pour la première fois ce que a montagne pouvait nous faire subir. Certes l’échelle restait raisonnable et maîtrisable, toujours est il que là encore, c’est une belle mise en garde par rapport au milieu dans lequel nous évoluons. La fin de la descente clôturera tranquillement la journée, qui bien qu’ensoleillée, ne restera pas dans les annales.

Marches et crashs au soleil

Dimanche 9 Août




Le soleil est toujours de la partie. Les couloirs de proximité sont déjà bien tracés depuis mercredi. Pat décide de nous emmener à Cerro Z. Une face bien ensoleillée, sans trace pour l’instant. La montée se fait paisiblement dans les traces du rattrack sur le début, puis à flan de crête sur la fin. Rien à voir avec ce qu’on connu deux jours plus tôt, c’est presque une promenade de santé, d’une heure trente tout de même…


Nous voilà en haut de la pente, Pat nous explique où passer puis il se lance. La pente n’a pas l’air trop raide, dégagée de tout obstacle. Peut être cela nous a -t-il fait prendre confiance. Le soleil jouant peut être aussi dans l’état d’esprit… Toujours est il que lorsque je me lance, je prends quasiment les mêmes lignes que Pat. Dans le run, malgré quelques pertes d’équilibres sans doute dues à la vitesse, je prend un pied monstrueux dans une neige plutôt appréciable, encore poudreuse mais un peu plus lourde que les jours précédents. Les courbes sont plus que tendues, 400m de dénivelé environ en cinq courbes maximum…

Eric se lance tout de suite derrière moi, visiblement dans la même optique, et ouvre sa ligne au possible. Au final, notre arrivée sur les traces de rattrack sera non contrôlée : un crash énorme pour chacun. Pat nous dira que c’est du à une non maîtrise, nous à un changement de neige… toujours est il que ça doit nous servir de leçon, ne jamais prendre confiance en montagne. La leçon est notée et apprise. Bertrand ne se procurera pas le même plaisir, du à un soucis technique visiblement et quelques difficultés pour retrouver un ski, il se contentera de descendre la face tranquillement. A l’issue de la descente, Pat constate notre état de fatigue et devient douteux par rapport à la suite des manœuvres.

Il prend tout de même a décision de nous emmener à El Collar, par contre les données sont claires : personne n’ouvre ses courbes. La descente se fera donc paisiblement, dans une neige excellente sur le début, mais carrément dégueulasse sur la fin. Le soleil commence à faire ses effets, à 2200m c’est le printemps, dur à accepter après les journées de peuf que l’on vient à peine de digérer. Cette journée, courte en itinéraire nous aura tout de même beaucoup appris sur nous.

La fatigue, même si elle ne sent pas le matin ou lors des marches d’approche, a sans doute eu un rôle déterminant dans nos chutes. Ces dernières, se sont bien terminées, mais elles doivent nous servir d’avertissement sérieux pour les jours, voir les saisons à venir. En montagne, l’erreur peut ne pas pardonner, nous ne devrons jamais oublier ça…

 

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