Vendredi 28, dernier jour à Ushuaïa. Le réveil est tardif, rien de particulier au programme, si ce n'est confirmer les vols retour, terminer les derniers achats. Une petite balade sur le bord de la baie, dans un froid glacial et humide. Quelques moments de solitudes, de reflexion. On pense, on se remémore tout ce qu'on a vécu en un mois. Le temps passé entre avions, bus et voiture. Le bonheur que tout ces kilomètres ont occasionnés, les sensations et sentiments qu'ils nous ont procuré. Des rires, des larmes de joie... Tout défile dans nos tête. Encore quelques photos pour essayer de se rassurer, mais non : C'est la fin.
Nous voilà à l'aéroport. Surprise : le vol n'est pas affiché. On jette un coup d'oeil au billets. Stupeur : on s'et trompé de date, le vol est pour demain... Sauf qu'on doit etre à midi à Buenos Aires pour l'avion de Madrid.
Sans attendre nous filons en ville tenter de prendre des billets pour le soir. Cinq places, ça risque d'être compliqué, ce qui impliquerait de changer les vols retour en espérant qu'il y ait de la place, de pouvoir retrouver 3 paires de skis perdues dans Buenos Aires, de râter les premiers jours de travail...
C'est bon, ils ont de la place. Sauvés.
Les vols s'effectueront sans encombre et c'est sur le coup des 10 heures que l'avion pose ses roues sur le tarmac parisien.
L'impression est étrange. C'est comme si l'on revenait d'un autre monde. Nous retrouvons les couleurs métissées de la vie parisienne, ses foules aussi. C'est sans doute ça qui me gène le plus. D'étendues immenses où nous étions seuls à des kilomètres, je me retrouve dans des files d'attente, bousculés par des gens, oppressé par le temps qui pendant quatre semaine semblait ne plus exister. La chaleur nous étouffe, nous avons retrouvé l'été, c'était finalement bien l'hiver...
Au final cette aventure reste grandement positive. Parfois mis en difficultés par certains faits (on nous annonçait le pire sur les routes, nous n'avions pas de voiture au départ, les billets d'avions à changer...), nous avons su, certes avec un peu de chance mais ça fait partie du jeu, retomber sur nos pattes à chaque fois, rebondir, et profiter pleinement, comme prévu, de ce superbe pays.